24 heures, Saison 6, de Rodney Charters, Jon Cassar, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

24 heures,
      Saison 6,             2007 
 
de : Rodney  Charters, Jon  Cassar..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, Jayne Atkinson, D.B.Woodside, Adoni Maropis, Eric Balfour, Mary Lynn Rajskub, James Morrison,
 
Musique : Sean Callery, John Frusciante

 
 Saison 1      Saison 2      Saison 3      Saison 4      Saison 5      Saison 7      Saison 8      Saison 9

 
Wayne Palmer (D.B.Woodside), frère de David Palmer, assassiné au début de la cinquième saison, est devenu Président des Etats-Unis. Il doit faire face à une vague d'attentats meurtriers perpétrés dans différentes métropoles. Bill Buchanan (James Morrison), redevenu chef de la CAT de L.A., apprend soudain que le gouvernement vient de négocier avec la Chine la libération de Jack Bauer (Kiefer Sutherland). Mais ce geste apparent de générosité cache en fait un but beaucoup moins rose. Un terroriste, Abu Fayed (Adoni Maropis), offre de livrer celui qui est l'auteur présumé des attentats, Hamri Al-Hassad (Alexander Siddig), à condition que Jack lui soit livré... 
 
 Après l'exceptionnelle réussite de la Saison 5, il était difficile d'imaginer que la suite pouvait se hisser, sinon plus haut encore dans l'échelle de l'efficacité dramatique, tout au moins à un niveau équivalent. De fait, sans aller jusqu'à dire que la déception pointe le bout de son museau, il est impossible de nier que cette nouvelle tragédie n'atteint pas le sommet précité. Certes, les enjeux sont toujours aussi monumentaux, dramatiques, mais plusieurs ressorts jusqu'alors tendus à leur maximum, donnent ici quelques signes de faiblesse. D'infimes baisses de régime, conjointes à des approximations scénaristiques, à des artifices dépourvus de finesse, et à des péripéties superflues (Martha Logan...), procurent des hiatus dans l'équilibre des composantes, dans les rapports action-réflexion-tension-revirements, jusqu'alors relativement homogènes.  
 
 Bien que la vraisemblance n'ait jamais été le souci principal des créateurs, l'habileté de la construction narrative et l'enchaînement aussi torrentueux qu'inéluctable des événements procurait jusqu'à présent une incontestable puissance à l'ensemble des intrigues. Mais, à force de rechercher l'excès, il est fatal que l'on finisse par tomber dans l'artificiel. Cela dit, même si l'on finit par sourire de la puissance d'un Jack Bauer qui se déquadruple sans effort et renvoie le pauvre John McClane ("Piège de Cristal"), précédent sauveur de l'humanité, au rang de baigneur en couveuse, reconnaissons tout de même que cette saga procure de belles montées d'adrénaline, tout en mettant le doigt sur les manipulations et mensonges d'état qui, il n'y a pas si longtemps, ont conduit la première nation du monde à glisser dans un engrenage irakien particulièrement vicieux. Et, là, ce n'était pas du cinéma... Un regret également pour la montée en puissance de certains personnages (Milo Pressman (Eric Balfour), Nadia Yassir (Marisol Nichols), Morris O'Brian (Carlo Rota), qui ne parviennent pas à faire oublier Tony Almeida ou Michelle Dessler...

   
Bernard Sellier