24 heures, Saison 5, de Rodney Charters, Jon Cassar, commentaire

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24 heures,
       Saison 5,             2006 
 
de : Rodney  Charters, Jon  Cassar..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, William Devane, Kim Raver, Carlos Bernard, Shohreh Aghdashloo, Mary Lynn Rajskub, James Morrison,
 
Musique : Sean Callery, John Frusciante

 
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Dix-huit mois ont passé depuis la mort simulée de Jack Bauer (Kiefer Sutherland), à la fin de la "Saison 4". Il mène une vie tranquille auprès de Diane Huxley (Connie Britton) et de son fils Derek (Brady Corbet). Un jour, il reçoit un appel téléphonique de Chloe O'Brian (Mary Lynn Rajskub), son ex- collaboratrice à la cellule anti-terroriste. Elle lui apprend que David Palmer (Dennis Haysbert), l'ancien Président, vient d'être assassiné, ainsi que Michelle Dessler (Reiko Aylesworth). Quant à Tony Almeida (Carlos Bernard), il est grièvement blessé. Pendant ce temps, le Président des Etats-Unis, Charles Logan (Gregory Itzin), s'apprête à signer un accord sur la lutte anti-terroriste avec son homologue Russe, Suvarov (Nick Jameson)... 
 
 Après quatre saisons plus haletantes les unes que les autres, il était légitime de se demander si une cinquième parviendrait à conserver les qualités tensionnelles développées jusqu'alors. Eh bien, il faut se rendre à l'évidence : non seulement une quelconque faiblesse n'est pas au rendez-vous, mais encore cette série réussit à placer la barre encore plus haut, comme si, loin de voir leur capital imaginatif épuisé par les aventures précédentes, les créateurs venaient de découvrir une mine nouvelle de diamants bruts dont les richesses quasi illimitées ne demandent qu'à être exploitées !  
 
 La recette est certes toujours la même : dilemmes cornéliens, rebondissements plus stupéfiants les uns que les autres, désobéissance aux ordres de la hiérarchie, violation des protocoles opérationnels pour la "bonne" cause, traîtres ou taupes infiltrés... Nous sommes en pays archi connu. Mais la force de conviction des scénaristes, et l'aplomb avec lequel ils assènent une suite ininterrompue d'événements hyper-anxiogènes, sont tels que le miracle se produit. L'invraisemblance générale cède le pas devant l'intelligence et l'efficacité dramatique des situations, tandis que se déroule une dissection à vif, sans concessions, de la manipulation politicienne d'une certaine hiérarchie américaine prête à tous les crimes pour justifier sa main mise sur le monde et ses richesses, au nom d'un patriotisme dévoyé. L'improbable, le démesuré, le sensationnel prennent non seulement une forme acceptable, mais, plus encore, ils donnent naissance à une construction aussi captivante que traumatisante.  
 
 Dans le genre, concevoir une série conjuguant efficacité dramatique plus intense, introspection psychologique plus excitante, et résonances géo-politiques plus fascinantes, semble "mission impossible". Génialissime !

   
Bernard Sellier