24 heures, Saison 7, de Rodney Charters, Jon Cassar, commentaire

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24 heures,
    Saison 7,             2008 
 
de : Rodney  Charters, Jon  Cassar..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, Carlos Bernard, Cherry Jones, Annie Wersching, Jeffrey Nordling, Colm Feore, Mary Lynn Rajskub, James Morrison,
 
Musique : Sean Callery, John Frusciante

 
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Jack Bauer (Kiefer Sutherland) est entendu devant la commission dirigée par le sénateur Blaine Meyer (Kurtwood Smith), pour les tortures qu'il a infligées lors d'interrogatoires "musclés". Mais l'audition est interrompue par l'agent du FBI Renee Walker (Annie Wersching), chargée de récupérer Jack pour une mission de la plus haute importance. Michael Latham (John Billingsley), concepteur du pare-feu protégeant toutes les infrastructures du pays, vient d'être enlevé. Jack n'est pas au bout de sa stupéfaction lorsqu'il apprend que l'un des membres du réseau terroriste responsable du kidnapping n'est autre que... Tony Almeida (Carlos Bernard), qu'il croyait mort et enterré ! Pendant ce temps, la Présidente, Allison Taylor (Cherry Jones) est sur le point de prendre une décision difficile : faire intervenir les troupes américaines au Sangala, pays d'Afrique riche en mines diamantifères, où le Général Juma (Tony Todd) est en train de perpétrer un génocide monstre... 
 
 Il est particulièrement difficile, au bout de six saisons globalement très réussies, de parvenir à surprendre encore le spectateur. D'autant plus que le fonctionnement narratif demeure immuable. Devant cette évidence, les scénaristes ont décidé de remodeler le célèbre adage : "on prend les mêmes et on recommence", qui devient alors : "on ressuscite les mêmes et on recommence". Aussi voyons nous réapparaître, avec grand plaisir, ne le cachons pas, l'un des piliers de la série, Tony Almeida ! Un peu vieilli, passablement transformé, mais toujours aussi charismatique. Pour le reste, le processus demeure immuable. Complots au sommet de la hiérarchie, taupes infiltrées, dilemmes cornéliens, sensation d'urgence omniprésente, justification de méthodes musclées... La routine habituelle et, reconnaissons-le, toujours aussi efficace. Même si une certaine répétitivité dans les situations de tension ( le chef de service Larry, contraint, comme ses prédécesseurs, de glisser dans le contournement des protocoles, la ronchonne Janis qui reproduit en moins convaincant les mines renfrognées et les râleries de Chloe O'Brian, la fille de la Présidente qui ressemble fort à l'épouse du défunt David Palmer... ), dénote un essouflement partiel de l'imagination des concepteurs. Mais, au bout du compte, les réactions humaines, tout comme l'histoire, ne sont-elles pas un éternel recommencement ? Au chapître des innovations convaincantes, car il y en a tout de même !, l'arrivée de l'agent Renée Walker, dont l'innocence sera bien vite reléguée au rang de souvenir, et l'introduction de la première femme Présidente des Etats-Unis. Au chapître des trouvailles qui le sont moins, le déplacement des sources de terrorisme et de manipulation dans un pays d'Afrique noire. Qu'un minuscule état, même pourvu d'importantes richesses minières, soit capable d'infiltrer totalement le gouvernement de la première puissance mondiale, est moyennement crédible. Et surtout la présence de quelques rebondissemements pour le moins... "mahousses"... Pourtant, au final, cette extravagante avalanche de tragédies publiques et privées atteint presque le niveau de la saison 5, jusqu'alors référence en matière de construction dramatique.  
 
 Afin de pallier un éventuel enfoncement des futures suites dans l'usure, nous proposons aux scénaristes deux pistes à explorer : premièrement envoyer pendant quelques semaines Jack Bauer à l'école de "Heroes", afin qu'il y apprenne en cours accélérés quelques pouvoirs indispensables à sa fonction de sauveur de l'humanité : capacité de voler, d'arrêter le temps, de s'auto-régénérer, de lire dans les pensées... L'inutilité de torturer les vilains terroristes lui redonnerait la blancheur Omo qui lui fait tant défaut aujourd'hui ! Deuxièmement, introduire le danger extra-terrestre avec quelques petites remontées des cachotteries faites par les gouvernements américains sur l'affaire Roswell.

   
Bernard Sellier