Air Force One, film de Wolfgang Petersen, commentaire

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Air force one,
        1997, 
 
de : Wolfgang  Petersen, 
 
  avec : Harrison Ford, Gary Oldman, Glenn Close, Paul Guilfoyle, Xander Berkeley, William H.Macy, Dean Stockwell, Jürgen Prochnow,
 
Musique : Jerry Goldsmith


 
La guerre froide a pris fin. Un commando américain enlève , au coeur de son palais présidentiel au Kazakhstan, le General Ivan Radek, responsable de centaines de milliers de morts. Quelques jours plus tard, le Président des Etats-Unis, James Marshall (Harrison Ford) et son homologue soviétique, Petrov (Alan Woolf) se félicitent à Moscou de cette victoire. Tout irait pour le mieux dans le plus paisible des mondes, si, durant le vol de retour vers l'Amérique, à bord de "Air Force One", un commando d'Ultranationalistes russes, dirigé par Ivan Korshunov (Gary Oldman), ne prenait le contrôle de l'avion, avec l'aide de l'un des responsables de la sécurité, l'agent Gibbs (Xander Berkeley)... 
 
 Il est légitime de manifester sa surprise en voyant le réalisateur du génial "das Boot", empiéter sur les plates-bandes ordinairement squattées par Michael Bay ("The Rock"), Stuart Baird ("Ultime décision"), ou autres Simon West ("Les ailes de l'enfer"). Car, si l'ensemble ne manque pas d'une certaine efficacité primaire, en revanche, toute la richesse et l'humanité qui faisait le prix du "Bateau" y font cruellement défaut. Même "Dans la ligne de mire", le réalisateur mêlait avec habileté suspense et psychologie. Dans la grosse machinerie présente, le spectateur doit se contenter de suivre une histoire balisée, prévisible, dans laquelle le courageux Président-combattant prouve, à la face du monde, qu'il est de taille à se mesurer, même seul, même trahi par l'un des siens, au terrorisme international. Il est un bon administrateur, un homme juste, un bon père de famille, un tendre époux... bref, Dieu incarné aux Etats-Unis. De même, la Vice-Présidente, Kathryn Bennett (Glenn Close, plus convaincante en Diva capricieuse dans "La tentation de Vénus", ou en maîtresse carnivore dans "Liaison fatale"), est l'incarnation de la droiture inébranlable. Bon, c'est sûr, le commentaire est quelque peu caricatural, mais le film ne l'étant pas moins, le pardon sera vraisemblablement accordé. Afin de se distraire, il est également possible de comptabiliser les à peu près scénaristiques qui sont, il faut le reconnaître, moins aberrants que ceux d'"Alerte", sorti deux ans plus tôt.  
 
 Pour le plaisir de voir Harrison Ford dans l'un des derniers opus de sa série "aventurier redresseur de torts". C'est tout de même peu...
   
Bernard Sellier