Quatre personnages : le docteur psychanalyste Henry Devlin (Thomas Jane), Joe 'Beaver' Clarenden (Jason Lee), Gary 'Jonesy' Jones (Damian Lewis) et Pete Moore (Timothy Olyphant), ont rencontré, enfants, un drôle de gamin, Duddits (Andrew Robb), qui avait des pouvoirs particuliers. Devenus adultes, ils passent quelques jours dans un chalet au milieu des bois et reçoivent la visite d'un étrange personnage, perdu dans la neige, Rick McCarthy (Eric Keenleyside)...
De "Misery" à "The Shining", en passant par "The dead zone", "La ligne verte" ou "Carrie", on ne compte plus les adaptations cinématographiques, souvent passionnantes, des oeuvres de Stephen King. "Silverado", "Wyatt Earp" ou encore "Grand canyon", sont quelques-unes des réalisations marquantes de Lawrence Kasdan. Ce qui n'est pas si mal. Alors que s'est-il passé ici ? Est-ce que la gangrène des "Monsieur Gris" auraient contaminé le cerveau des concepteurs ? Ou bien l'ensemble est-il uniquement décodable par un esprit plus subtil que celui dont je suis doté ? Toujours est-il que je n'ai pas compris grand-chose à ce galimatias de presque cent trente minutes, où le répugnant (des espèces de gros vers dégueulasses armés de grandes dents bouffent tout ce qui se présente à leur portée et font roter à mort leurs hébergeurs !), le dispute à l'incompréhensible (on pourrait sans problème changer nombre de séquences de place sans que la compréhension gagne ou perde quoi que ce soit !), et au ridicule qui frôle parfois des sommets (C'est John Wayne qui a offert au Colonel Abraham Curtis (Morgan Freeman) son pistolet !). Je reconnais tout à fait que je n'ai pas cherché à approfondir les dessous de cette chose gluante ou les motivations de personnages dont je me contrefiche totalement.
Trois seules questions me sont venues à la fin de cette vision cauchemardesque : Primo : Qu'est-ce que Lawrence Kasdan et/ou Stephen King (si l'adaptation du cinéaste est fidèle au roman) avaient fumé pour composer un foutoir pareil. Certainement de la moquette bas de gamme, synthétique ou avariée ! Deuxio : qu'est-ce que Morgan Freeman vient faire, muni de grotesques sourcils en broussailles, dans ce rôle de vingt minutes où il joue avec un sérieux papal un ersatz miteux des MIB ? Troisio : est-ce qu'il ne faut pas être un tantinet maso pour avoir tenu à connaître la fin de cette chose dont l'intérêt avoisine le zéro absolu et dont l'unique effet est de générer une nausée générale ? Ah si ! Il y a tout de même de beaux paysages de neige...
Pour une surprise, c'est une surprise, mais dans le pire sens du terme !